Rand'Aubrac 2025
Randonnées festives, découvrez le coeur du Parc Naturel Régional de l'Aubrac
Beaux itinéraires, ravitaillements de qualité, musiques, animations nombreuses et variées, rencontres et convivialité seront à nouveau au rendez-vous de cette transhumance festive.
2 distances de 15 km et 22 km
Accueil à partir de 7h au parking de l'enclos à Chaudes-Aigues
Tracés et profils
Anterrieux - Maurines
(15Km - D+600m)
Tracés et profils
Chaudes-Aigues - Maurines
(22Km - D+870m)
"L'Aubrac de Vallées en plateaux et de plateaux en Vallées"
Chemins de mémoires
La Rand'Aubrac du Grand Parcours vous invite cette année à découvrir un nouvel itinéraire.
Chemin faisant, c'est un Aubrac moins connu, insolite, plus intimiste que vous allez parcourir par les sentiers de la "mine", des "maquisards", des "espagnols".
Alors, emprunter ces modestes et beaux sentiers de montagne, où l'on marche aujourd'hui pour le plaisir et penser aux centaines d'hommes et de femmes qui ont lutté et luttent, encore à tout prix et à "marche forcée" pour recouvrer la liberté, c'est l'invitation à marcher de la tête aux pieds, en mettant nos pas dans leurs pas.
Mais en définitive où mènent-ils vraiment ces chemins ? Sont-ils seulement les même pour chacun de nous ?
Ces chemins ils ne mènent pas sur le plateau jusqu'au village à quelques kilomètres; ils mènent au bout du monde,
il suffit de les prendre et de ne pas se retourner.
A bientôt le plaisir de vous accueillir sur cette nouvelle "transhumance" sportive et festive.
Marc GUIBERT
Président du Grand Parcours
Vice-président du PNR Aubrac
Le Chemin de la Mine
On peut voir encore en remontant la vallée du Remontalou, en amont de Chaudes-Aigues, au milieu d'une nature luxuriante, les ruines des bâtiments et les cheminées, ainsi que les entrées des tunnels désaffectés.
En Novembre 1901, deux personnalités connues dans le milieu économique, Mrs Le Comte Lionel De Bondy, Président du Conseil d'Administration de la société des chantiers de la Gironde et Charles Philippe Flament, Directeur de la société immobilière pour la France et ses colonies, également copropriétaires de l'ancien établissement thermal Abrial, ont déposé une demande de concession pour l'exploitation du mispickel. Rapidement ils se heurtent à l'hostilité d'une partie de la population qui craint la pollution de l'air et du ruisseau et à la désaffection des curistes.
En 1909 l'exploitation doit cesser momentanément et les souterrains sont fermés. Elle reprend en 1911, l'usine fonctionnera pendant la guerre de 1914 à 1918 avec des minerais importés de Corse; la ressource locale étant insuffisante. Elle tourne au ralentie, la médiocrité du gisement et l'enclavement de la ville nuisant à sa rentabilité.
C'est l'abandon d'une tentative industrielle téméraire vouée à l'échec. En 1919 Raymond Poincaré, Président de la République rejette définitivement la demande de concession, car le périmètre demandé englobe le périmètre de concession des sources d'eau chaudes de la station. Aujourd'hui subsiste ce magnifique chemin réhabilité par la volonté du Grand Parcours.
Promenade bucolique aux portes de Chaudes-Aigues et demain porte d'entrée Nord du Parc Naturel Régional de l'Aubrac par l'extension du GR des tours des Monts de l'Aubrac.
Le Chemin des espagnols
Les Gorges du Bès, profonde saignée, cicatrice conséquente, entre ici (Cantal) et en face (Lozère), jusqu'à la moelle de granit de ce lourdaud cracheur de lave : l'Aubrac.
Un très beau sentier étroit, balcon du vertige, progresse le long des falaises qui abrite une flore rupestre spécifique et une faune exceptionnelle (faucon pèlerin, grand corbeau, aigle botté, pic noir... et près de l'eau la loutre...).
Ce qui frappe ici, c'est l'omniprésente du granit ; la roche affleure sous forme d'empilements de blocs. Leur nombre, leur dimension ont contribué à créer la légende du Gargantua. Le colosse Rabelaisien avait pris à forfait dépierrer la Terre et porter pierres et rocs ici dans ces gorges entre Cantal et Lozère.
Ces blocs sous l'œil des ruines du château d'Arzenc où flotte parfois les soirs de tourmente, l'odeur de "la bête qui mangeait le monde" venue du Gévaudan tout proche.
Ce sentier vit le jour entre 1916 et 1919 lors de la construction d'un tunnel dans la montagne permettant d'acheminer l'eau sur 4.5 kms du barrage de Valiette en amont jusqu'à l'aplomb de la centrale hydroélectrique du pont du vergne qui alimente en électricité l'usine d'Arcelor Mital de Saint-Chély d'Apcher. Ce sont près de mille ouvriers qui prirent part à ces travaux. Parmi eux des prisonniers de guerre Allemands, des femmes (les hommes étant au front), de la main d'œuvre étrangère et notamment des Espagnols. Au début des années 80, des habitants, le maire de Maurines, des bénévoles et notre association du Grand Parcours à l'époque Montagne Aventure ont réhabilité ce chemin et pendant 20 ans cette association à créer et équiper le site d'escalade.
Aujourd'hui les aménagements continuent avec les collectivités locales, le PNR Aubrac et Saint-Flour Communauté.
Le musée de la métallurgie
En 1915 les Aciéries et Forges de Firminy à la recherche d’un endroit reculé, loin du Front, implantent à Saint-Chély d’Apcher une usine afin de produire des aciers destinés à l’armement.
Simultanément, pour produire l’énergie nécessaire deux centrales hydroélectriques voient le jour. Le sentier des Espagnols en est un des témoins.
Le musée de la métallurgie relate cette épopée industrielle et humaine qui perdure aujourd’hui avec Arcelor Mittal grâce à la qualité des installations.
Propriétaire de nombreuses parcelles, Arcelor Mittal depuis quelques années mène des actions de préservation de forêts, de la faune et de la flore.